samedi 24 mai 2008

Epilogue

Voilà... la saison est terminé. Mais si cette équipe comptait dans ses rangs quelques gâchettes, une jolie plume avait également commis le texte suivant qui, au même titre que les articles, mérite de figurer dans ce recueil.


Septembre 98 : début de championnat de Nationale III. Pour Landouge, tout frais promu d'un championnat régional qu'on dit peu relevé, la tâche s'annonce difficile. En restructurant les championnats masculins et en supprimant une division nationale, la Fédération s'est attachée à favoriser l'élite. Compréhensible peut être, et problématique sûrement pour une équipe comme Landouge qui, saison d'adaptation oblige, va devoir se mesurer à des équipes qui, un an auparavant, évoluaient deux divisions au-dessus. Qui plus est, Landouge, sur le papier, n'a rien d'impressionnant : aucun intérieur à 2m et plus, aucune expérience du championnat de France, une seule recrue venue de Régionale, et dont on ignore tout de la capacité à évoluer à l'échelon supérieur. Monté "pour voir", Landouge fera l'ascenseur, comme tant d'autres, et "s'ils s'en sortent avec 3 victoires, ce sera bien".

Et le début de championnat ne fait que confirmer cette impression. Un premier match à domicile contre le futur champion et Landouge est vite renvoyé à ses études. Mais comme le BAC, la Nationale est une course de fond.

Qu'importe de faire le lièvre si on ne tient pas la distance. Si Landouge ne démarre pas en fanfare, il n'y a pas non plus de gros couacs. L'adversité resserre les rangs et si la partition apprise
la semaine en practice, ne se transforme pas en symphonie du weekend, chacun s'attache à répéter ses gammes, avec soin sinon talent.
Peu à peu, l'orchestre prend forme. Refrain: "il faut un an pour s'adapter, pour apprendre, mais c'est trop court car à la fin de la saison, on redescend". C'est vrai qu'a mi parcours, le gymnase de la rue Jean de Vienne pourrait jouer le blues du basketteur limousin. 3 victoires, 9 défaites: quand on sait que 9 succès sont nécessaires au maintien, on commence à se dire qu'on se battra jusqu'au bout et que, faute de virtuose, maintenant au moins on connait la musique.
Bien sûr, les joueurs apprennent: contres, passes et quelques solos bien sentis mais on ne construit pas une saison sur de seules improvisations.

Reste les matchs retour: pas une deuxième chance mais l'opportunité de voir si on a progressé, si le travail des coulisses va porter ses fruits. Une chose est sûre en tout cas: le trac est resté aux vestiaires. On n'est plus en face d'une équipe de spectateurs; le joueur de piano et ceux qui les déménagent ressemblent à quelque chose de motivé.

Il reste 6 matchs à jouer. Pour espérer, il faut 4 victoires. Cinq et le maintien est assuré. A domicile c'est Châtellerault, pourtant vainqueur de 45 point dans sa salle, qui va exploser. Puis c'est au tour de Pallet de se faire "rosser". Comme une victoire étonnante où la lumière vient du banc, où l'osmose se fait, où un témoin dira avoir vu les étoiles dans le ciel du voyage retour...
Malheureusement, la défaite face à la Séguinière vient tout remettre en cause. Un petit point, un pas grand chose et il faut tout recommencer pour un ultime match à la maison, le dernier en Nationale ? Mais cette fois, Landouge s'est mis à l'heure du rendez-vous. Basse Indre prend l'eau et dans le même temps La Pallet libère une place en perdant contre Tours. "Don't be too late, let Jah be praised", dit la chanson mais Landouge n'était pas là pour un prière, seulement pour que ses rêves se réalisent, et ne pas avoir de regrets. Un air de jamais vu.

Formation
4. Fabrice Veillon (chef d'orchestre)
5. Nicolas Roux (duo contre-passe)
6. Jérôme Davoine (textes)
7. Pierre Yves Lavergne (voix et grognements)
8. Thierry Lane (soliste)
9. Vincent Roux (slams)
10. David Mautailla (solos et scratchs additionnels)
11. Patrick Rouffignat (libre improvisation)
12. Philippe Lamachère (percussion)
13. Philippe Aubret (batterie)

compositions : Richard Fourton
Lionel Lasnier

notes : Cédric Penot

lundi 21 janvier 2008

Une photo avec des couleurs...



Et zut, il manque encore quelqu'un...